« P'tain Jo'! Qu'est-c'que tu fous ?! Laisse la tranquille ! » « C'est ça ! Défend la en plus. » Si elle ne couche pas avec elle, qu'est ce que ça peut lui foutre un peu de son sang qui coule hein ? Rien. Donc voilà, c'est avéré. Elle te fait cocue. Logique imparable. Tu as raison et puis c'est tout. Comme d'habitude. « Tu crois que j'peux te tromper?! » A son avis ? Pourquoi tu criserais comme ça sinon ? Juste pour le plaisir de faire chier une voisine à ta mère ? Qu'est ce que tu en aurais eu à foutre de cette meuf pétée de thune ? Tu l'as connu plus maline que ça. Enfin au moins, malgré l'alcool et la drogue elle a réussit à additionner deux plus de deux. C'est déjà un début. Mais qu'elle arrête de crier. C'est toi qui est en colère, pas elle. Tu as le droit de hurler, plus fort qu'elle même. « Deux ans Jo'! Deux foutues années instables, mais j'ai jamais eu l'idée d'm'envoyer en l'air avec quelqu'un d'autre ! » C'est quoi cet argument bidon ? « Comment tu veux que je le saches ? J'suis pas dans ta foutue tête. » Ouais cette putain de tête que tu as envie d'arracher à cet instant. Tellement que tu ne fais pas attention à l'autre conne qui veut t'attaquer. C'est la chimère et cette téléportation qui t'a toujours agacé qui te sauve. Mais non, tu n'es pas reconnaissante. Mais plutôt frustrée. Puisque qu'apparemment tu ne pourras pas à nouveau atteindre la bourgeoise. Pas si Katniss commence à s'interposer. Putain ! Elle fait chier jusqu'au bout. Mais tu ne peux pas toucher à la grosse truie ? Très bien. Si elle n'y passe pas ce soir, son appartement prendra pour elle.

Tu lâches le couteau, qui vient s'écraser au milieu des bouts de verres. Mais non, tu n'es pas prête à rendre les armes. La lumière continue de clignoter autour de toi. Et elle le fera sans doute encore un moment. Tu n'es pas prête à te calmer et à reprendre le contrôle de ton pouvoir. Pourquoi faire d'ailleurs ? Ça rend la situation plus festive non ? « Je reviens. Ne vous inquiétez pas pour moi. » Tu retournes dans la cuisine, prête à tout redécorer ici. Tu commences par vider les tiroirs, balançant fourchettes, cuillères et autres ustensiles par terre, dans l'évier, dans le four, partout où ça te semble une bonne idée. Tu fouilles dans les placards, fracasses les assiettes et les verres sur le sol. Au tour du frigo. Oh tiens des œufs. Très bien, tu avais envie d'une omelette. Tu en attrapes un, le projette sur le mur. Le reste des œufs et de la bouffe ne tarde pas à suivre. Tout ce qui te passe sous la main finit de la même façon. Les murs sont repeints, bien. Tu files dans une autre pièce. Tu tombes sur une chambre et repère rapidement l'armoire et la fenêtre. Il ne te faut pas beaucoup de temps pour faire le lien. Tu attrapes une pile de vêtements et les jettes dehors. Quelle bonne action, ça habillera les sans abris. La tête dehors, tu cries même que c'est les soldes. Ça te soulage ? Non. Pas encore. Une fois l'armoire vide, tu casses la lampe de chevet, pour le principe. Avant de t'attarder sur la coiffeuse. Oh une boite à bijoux. Y'en a des trucs qui brillent là dedans. Tu sais exactement ce qui les rendrait encore plus brillants. Tu prends la boîte et sors de la chambre. Tu dois ouvrir deux trois autres portes avant de tomber sur la pièce que tu cherches. Les toilettes. Le contenu du machin finit dans la cuvette. Bye bye diamants et autres colliers en or. Tu tires la chasse. Plusieurs fois. Tu viens sûrement de boucher la tuyauterie. Quel dommage, vraiment. Tu termines ton périples dans une salle de bain. Tu ouvres tous les robinets sur place. Celui du lavabo, de la douche, de la baignoire. Et vide le contenu de chaque bouteille de produits de beauté que tu arrives à dénicher. Shampoings, gels douche, parfums et d'autres conneries exfoliantes et sels de bains. Voilà, son appartement est déjà plus accueillant comme ça. Tu retournes auprès des deux traîtresses. « Vous ferez attention dans la salle de bain, ça glisse un peu. » Et tu te casses. En claquant la porte. Bien sûr. Sans un regard pour la chimère. Voilà l'ouragan Jolynn est passée.

Tu ne repasses pas par chez ta mère. Non, tu ne supporterais aucune remarque de sa part. Tu préfères encore le froid de ton appartement. Tu dévales les escaliers, toujours fulminante. Tu casseras sans doute quelques verres chez toi aussi en repensant à tout ça. Foutue Katniss.