A collision of atoms that happens before your eyes (Nausicaa)
Messages : 593 Origine du personnage : métamorphe rat Alignement : neutre Emploi : faussaire & serveuse au Joker's Show
Your Soul ♠ Pouvoirs: ϟ Invisibilité ; elle peut se rendre invisible aux yeux de tous pendant une dizaine de minutes en pompant sur sa propre énergie. ϟ Langue déliée ; fait de sa cible un moulin à parole pour accéder à ses pensées ϟ Manipulation de la terre ; provoque des pics de terre. ϟ Ombre ; permet de se rendre invisible sous forme animale.ϟ Crocs d'argent ; ♠ Forces & Faiblesses: elle est enceinte de huit mois.
Anna M. Wetzler
The skinwalker
06.10.15 22:43
A collision of atoms that happens before your eyes
Début décembre 1770 ; Tu ris, presque trop fort. Mais peu importe. Tu peux crier ta joie au monde. Mais pour commencer, seules les personnes présentes dans les jardins de Versailles peuvent en profiter. Même s'il n'y a pas foule en ce temps glacial. Même si toute ta joie est retenue. Être bruyante est parfois mal vue. Mais lorsque la dauphine a donné congé à toi et ses autres suivantes, juste après une très belle nouvelle. Il fallait que tu sortes. Il fallait t'isoler. Et ton euphorie avec. Toi, fille d'un comte autrichien, bientôt mariée à un marquis français. C'est une très belle opportunité ta famille. Une opportunité tant désirée. Parfois plus par eux que par toi. Mais tu peux te réjouir, tu montes en grade. Grâce à la bonté de la dauphine de France. Oh non, tu n'es pas sa suivante favorite. Mais tu es de chez elle. En plus d'être discrète, attentive, et terriblement loyale. Tu l'aimes Marie-Antoinette. Tu donnerai ta vie pour elle s'il le fallait. Mais tu ne l'aimes pas d'un amour charnel, tes idéologies religieuses te l'interdisent. Pourtant, elle est ta vie, ton souffle. Cette partie de toi qui vaut de l'or. Elle est un modèle, un tout. Tu fais ton possible pour lui faire honneur. Et c'est cette fidélité qui lui plaît chez toi. Assez pour avoir parlé au roi d'un mariage en ta faveur. Seulement tu ne l'as pas encore rencontré, ce fameux fiancé. Mais c'est pour ce soir, Antoinette fera les présentations. Il est de retour du front, et repartira bientôt. Mais une fois la guerre terminée. Il sera tout à toi. Tu seras toute à lui. Tu accompliras la tâche que ta famille t'a confié. Tu vivras heureuse dans votre domaine, lui donneras de beaux héritiers. Oui mais, tu ne le sais pas encore, la guerre t’arrachera cette vie avant même qu'elle n'est commencée. Pour l'instant, tu n'es qu'une jeune fille de quinze ans amoureuse à l'approche d'un futur prometteur. Un peu trop enjouée, un peu trop extravagante. Déjà bien superficielle et presque parfois insolente. Mais jamais devant Antoinette. Non, jamais. Même si c'est son influence qui éclos en toi doucement. Elle te donne le goût pour le luxe, en même temps que fleurissent ses envies de grandeur. Elle t'offre l'amour de la peinture, de la musique. Tu t'épanouis à ses côtés. Cette princesse est un cadeau du ciel. Un ange mis sur ta route.
Tu empoignes le bas de ta robe pour libérer un peu tes pieds, et d'un pas précipité, tu devances les autres suivantes. Avant de t'arrêter pour leur faire face. Tu relâches l'étoffe, et tes doigts viennent lisser le tissu avec minutie. Tu replaces ton manteau blanc sur tes épaules. Avant d'adresser un air presque hautain à ton assemblée. « Bientôt ce sera Madame la Marquise de Tanlay. » Ton accent est terrible. On devine que tu n'es pas française dès que tu ouvres la bouche. Pourtant, après un an à fouler la terre de ce pays adoptif, tu progresses. Tes phrases sont fluides et correctes, mais la prononciation est encore loin d'être bonne. On te l'a déjà reproché. Parce que tu es cette part d'Autriche dans la vie d'Antoinette. Et ce n'est pas bon pour la politique d'agiter, à la future reine de France, un élément de son ancienne nationalité. Alors tu as fais la promesse de faire des efforts. En échange, tu restes dans sa suite. Personne ne pourra demander à te virer de là, si tu montres ta nouvelle appartenance. Mais pourtant, tu es presque fière de cet accent étranger. N'es-tu pas exotique aux yeux des hommes français ? Comme si ça avait de l'importance, maintenant que tu es bientôt promise à l'un d'entre eux. Tu n'as plus à plaire à personne que lui. Hormis Antoinette.
« Mesdames ... » Tu t'exécutes dans une profonde révérence. Bien basse, les prunelles rivées sur le bas de ton manteau de fourrure. Pour te présenter à tes amies, comme une grande dame. « Marquise de Tanley. » Tu te relèves doucement. Avant d'effacer cet air sérieux de ton visage par un sourire enfantin. Et hop. Disparue la grande dame. Tu lèves les bras en cercle au dessus de ta tête. Et tu tournes, tournes. Tu fais glisser tes pieds sur l'allée enneigée, laissant échapper quelques rires. Et tu les entends rire avec toi, alors que tu as les paupières closes. Pour mieux imaginer ta cérémonie de mariage. Le visage de ton fiancé. La lettre de tes parents qui te félicitent. Et lorsque tu demanderas à Antoinette d'être la marraine de ton premier enfant. « Anna-Maria ! » Mais c'est trop tard. Tu heurtes quelqu'un avant d'avoir pu t'arrêter. Tu es rapidement rejointe par la plus âgée des suivantes, alors que tu baisses la tête, et toute ta silhouette. Pour venir te mettre en révérence fixe sur le sol, les genoux dans la neige. Bientôt trempés et glacés malgré ta robe. Mais aucune excuse ne sort de ta bouche. Non, d'un coup tu en as oublié tout tes mots de français. Et c'est terriblement gênée que tu laisses ta supérieure s'excuser pour toi. « Veuillez excusez Mademoiselle Wetzler, Madame. Ses fiançailles approchent. » Parce que dans ce monde là, cette justification colle parfaitement à un comportement déplacé comme le tien. Mais tu sens sa main pianoter discrètement son manteau. Pour te faire signe de parler. Mais ton cerveau a décidé de se mettre sur pause, aucun mot français ne réussis à se former. « Je suis confuse, Madame. Elle n'est pas française, il lui arrive de ne pas comprendre. » Tu ignores si elle parle de la langue. Ou des règles de bienséance. Si elle t'accuse d'être une idiote ou d'être une sale irrespectueuse. Les deux possibilités ne te plaisent évidemment pas. Et tu la maudis tout bas, dans ta langue maternelle pour la peine. Un terrible souffle d'insolence qui s'envole avec la brise hivernale. Alors que la honte te rosie déjà les joues. La faute au froid aussi, et à cette neige qui te mouille la robe.
Invité
Invité
09.10.15 5:59
Messages : 593 Origine du personnage : métamorphe rat Alignement : neutre Emploi : faussaire & serveuse au Joker's Show
Your Soul ♠ Pouvoirs: ϟ Invisibilité ; elle peut se rendre invisible aux yeux de tous pendant une dizaine de minutes en pompant sur sa propre énergie. ϟ Langue déliée ; fait de sa cible un moulin à parole pour accéder à ses pensées ϟ Manipulation de la terre ; provoque des pics de terre. ϟ Ombre ; permet de se rendre invisible sous forme animale.ϟ Crocs d'argent ; ♠ Forces & Faiblesses: elle est enceinte de huit mois.
Anna M. Wetzler
The skinwalker
29.10.15 23:37
A collision of atoms that happens before your eyes
« Elle n’est pas française ? Mais alors, de quel endroit est-elle, cette pauvre petite chose ? » « Du Saint-Empire, d'Autriche, Madame. » Ce mépris qu'elle a lorsqu'elle prononce ton pays. Oserait-elle seulement utiliser le même ton devant Antoinette ? Bien sûr que non. Mais tu n'es qu'une dame de compagnie, la fille d'un comte étranger. Tu n'es personne. Pas encore. Tu n'auras jamais le prestige, le rang et la richesse d'une future reine. Mais tu te promets qu'une fois faite marquise, tu te vengeras à ta façon. Tu seras plus élevée que cette idiote. Plus noble, plus remarquable. Assez pour te permettre de l'humilier. Comme elle le fait avec toi en ce moment même. Oh oui, tu as hâte que tout ça change. « Aimé, je t’en prie, aide cette pauvre Mme Wetzler à se redresser, nous ne voudrions pas qu’elle tombe malade, à rester à genoux dans toute cette neige. »Une main d'homme se présente devant toi, tu places ta paume dans la sienne. Et tu te relèves enfin, alors qu'il redresse ton bras vers le haut. Tes prunelles calées dans l'étincelle des siennes. Tu ne peux pas t'empêcher d'espérer. De souhaiter que ton fiancé soit aussi agréable à regarder que cet inconnu. Qu'il est autant de prestance et autant de délicatesse que lui. Tu te forces à décaler ton regard pour ne pas t'éterniser à le fixer, c'est bien trop irrespectueux. Tu tombes sur le visage de celle que tu viens de renverser. La même beauté, les mêmes très fins. Avec ce petit quelque chose distingué et d'admirable dans l'allure. Elle vient prendre place devant toi, et ce n'est pas ton vocabulaire français absent qui t'empêche de parler tout de suite cette fois. Non, tu es subjuguée. Presque envoûtée par cette dame. « Je suis certaine que vous pouvez parler français, jeune Mme Wetzler. Dites-moi donc, avez-vous froid ? Et puis, accepteriez-vous de m’accompagner dans le salon des invités, afin de vous réchauffer et de me divertir ? » Tu ouvres la bouche, mais aucun son ne s'en échappe. Tu es complètement paralysée par son geste précédent, celui qui remet en ordre ta robe. Tu rougis. De honte, par pudeur, confuse, troublée, peu importe. Tes joues changent de couleur, tu agis comme une sotte. « J’ai bien peur que mon frère et mon cousin, aient davantage envie de bavarder politique et combat. Un peu de compagnie féminine, qui plus est d’une jolie plante exotique telle que vous, me ferait le plus grand bien. » Comment ? Non, tu ne peux pas. Tu n'es peut-être pas en service maintenant, mais la dauphine peut très bien avoir besoin de toi à la seconde suivante. Évidemment qu'il a d'autres suivantes, mais non. Non, non, non. Sans oublier que ce soir tu es enfin présentée au marquis de Tanley. Il faut te préparer, te rendre acceptable. Tricher et te rendre digne de son titre. Oui, il y a le temps. Mais combien de temps cette dame compte te kidnapper ? Tu regardes ta supérieure dans l'espoir qu'elle refuse cette invitation pour toi. Mais elle a l'air toute aussi surprise que toi par ce retournement de situation. « Évidemment, vous n’y voyez aucun inconvénient, j’en suis persuadée, n’est-ce pas ? » Elle n'a pas le temps de répondre. Tu es déjà embarquée plus loin, en direction du château. Tu tournes ta tête vers le petit groupe que tu viens de quitter, alors que tu essayes de suivre la cadence imposée. C'est un regard de détresse que tu lances, mais aucune des filles ne semblent vouloir s'immiscer dans tes affaires. Elles discutent déjà avec agitation. Oh, que ça va faire jaser. Tu n'espères que ton comportement n'entachera pas la réputation d'Antoinette. Puisque ceux qui sont contres elle n'hésiteront pas à se servir de l'histoire d'une suivante pour l'atteindre, aussi insignifiante soit elle à la base. Ils l'amplifieront, la modifieront si c'est nécessaire. Qu'est ce que tu as encore fait ? « Vous n’avez rien à craindre de moi, Mme Wetzler. Respirez, je vous en conjure. Respirez. » Le peux-tu vraiment ? Pour ce que tu en sais, elle peut très bien t'emmener à l'intérieur pour t'humilier devant plus de monde. Tu ne sais même pas qui c'est, d'où elle vient, ce qu'elle te veut réellement.
Tu cherches tes mots alors que vous avancez toujours vers le château, et ce n'est qu'une fois sur les marches que tu parles enfin, avec un accent toujours aussi affreux. Plus aucun doute possible sur tes origines, tu es bel bien autrichienne. Suffit de t'entendre rouler des r et mal prononcé les u. « Je vous prie de m'excuser pour tout à l'heure. Je me suis emportée. » Ouais, ouais tes fiançailles. Tout le monde ici doit être au courant. A cause de ta grande bouche et de ton excitation que tu n'arrives pas à confiner. « Est-ce que vous assisterez au bal ce soir ? » Tu jettes un œil derrière sur l'homme qui t'a aidé à te relever un peu plus tôt. Qu'est-ce que tu fais ? N'as-tu pas un prétendant à rencontrer dans quelques heures ? Tu rougis avant de te remettre droite et de regarder devant toi. « Votre famille aussi ? » Tu ne peux pas t'en empêcher n'est-ce pas ? Oh et puis tant pis. Tu es bientôt engagée dans un mariage, qu'est ce qui t'empêche de lorgner ailleurs temps que tu peux te le permettre ? Ce n'est pas comme si tu commettais un pêché, si ?
Une fois arrivée à l'intérieur, tu n'es plus gênée. Au contraire, tu as repris confiance. Un peu trop peut-être. Quitte à parler, à vomir des monologues, à rendre fou n'importe qui t'écouterait. « Je ne vous ai jamais vu à la cour, vous venez de loin ? » Mais tu n'as pas fini. Tu ne lui laisses pas le temps de répondre, tu as trop de choses sur le bout de la langue pour patienter. Et tu es trop mal polie pour t'en soucier. Tu commences même à agiter les mains pour appuyer tes propos alors que vos talons claquent sur le sol carrelé du couloir. « Vous avez déjà assisté aux festivités de Versailles ? Avant ou après l'arrivée de la duchesse ? Vous savez, elle commence à peine à se mêler de l'organisation. Je paris que dans quelques années, on verra, ici, dans ce château, les plus belles soirées de tous les royaumes. Elle a très bon goût, c'est son éducation à l'autrichienne. Et quoi qu'on en pense en France, cette éducation a de la valeur. Si vous voyez les bals qu'on organise à Vienne, c'est à couper le souffle. Mais peut-être que vous avez déjà eu la chance d'y participer ? J'y allais petite, vous savez. Oh bien sûr mes parents ont préféré m'éloigner de la cour d'Autriche pour mon éducation, mais je n'ai jamais manqué les grandes occasions là bas depuis que je sais marcher. » Tu reprends ton souffle. En profite pour faire une légère révérence à un comte que tu connais que vous croisez dans le couloir. Mais tout cet engouement te monte à la tête, tu ne peux juste pas t'arrêter. Impossible. Une fois le comte passé, tu reprends. « Pardon, Madame. Ma vie n'est pas très passionnante, il n'y a aucun intérêt à la raconter. Peut-être que plus tard … Je … Veuillez excuser ma prétention. » ça y est, ta confusion te calme, alors que tes joues rosissent à nouveau. Tu commences à peine à prendre l'habitude de te louer toi-même. Si plus tard, cette vanité ne te gênera plus, elle est encore maintenant un peu délicate à assumer. Mais quand même, tu es une future marquise n'est-ce pas ?
Vous arrivez enfin dans un des nombreux salons, celui-ci est pratiquement désert. « Je vous remercie de votre patience. » C'est bien de reconnaître qu'il en faut pour te supporter. Tu es encore une gamine qui a dû mal à se gérer seule. Même si parfois tu sais habilement le cacher. Mais là, visiblement, tu as oublié toutes les bonnes manières qu'on t'a inculqué. Tu garderas le savoir vivre pour ce soir. Pour ne pas t’embarrasser devant ton futur époux. Là, tu as juste besoin de te décharger, d'expulser toutes tes maladresses et ton absence de bienséance. Comme si en sortant toutes tes conneries maintenant, l'ensemble de ton inconvenance t'aura quitté pour ce moment si important à tes yeux.
Contenu sponsorisé
A collision of atoms that happens before your eyes (Nausicaa)